Bonjour.P.M. a écrit :Je rappelle quand même qu'une démission ne se présume pas et que sans qu'elle soit donnée d'une manière sans équivoque par le salarié, l'employeur n'aura pas le droit de considérer qu'il a démissionné...
Je profite que vous ayez abordé ce sujet pour vous poser une question sur mon propre cas.
Hier, j'ai eu un entretien (en vue d'une sanction) avec mon directeur. Jusque là, j'ignorais ce qu'il me reprochait, qui est mon refus de me rendre au poste des caisses libre-service.
Je vous résume vite fait l'historique. En octobre 2013, des caisses libre-service sont installées dans le supermarché dans lequel je suis employée comme hôtesse de caisse en CDI. J'ai été mise aux caisses libre-service sans mon accord. Or, après quelques semaines de travail, je me suis rendue compte que je n'étais pas adaptée à ce poste-là. Gérer six caisses en même temps, ainsi que les actions des six clients en même temps (le vol est assez important dans mon entreprise), me stresse énormément. J'ai déjà d'ailleurs pleuré à ce poste-là. Ce stress se résume par de l'énervement, voire même de la panique. Ce qui est gênant pour moi, mais également pour la vision que les clients peuvent avoir du magasin, et je ne souhaite pas nuire à l'image du magasin et de mes collègues. Ma chef de caisse, ainsi que mon directeur, sont au courant de ce stress, mais n'en tiennent pas compte et m'y planifient quand même. Début février, ne voulant plus donner une mauvaise image aux clients et ne pouvant plus aller travailler à reculons dès que je suis marquée au poste des caisses libre-service, j'ai prévenu ma chef de caisse que je lui laissais un délai de 3 mois pour s'organiser, car après ce délai je n'irai plus aux caisses libre-service, pour mon bien et celui de l'entreprise.
J'ai donc été convoquée pour ça, pour le fait de ne plus vouloir aller aux caisses libre-service et vouloir rester aux "caisses tapis" classiques.
Durant l'entretien, mon directeur a insisté plusieurs fois sur le fait qu'il pouvait considérer mon refus d'aller au poste des caisses libre-service et le fait que je rende ma clé (celle qui permet de gérer les caisses libre-service) début mai 2014 comme une démission de ma part, vu que je ne remplis plus les tâches qui me sont demandées dans mon contrat. Or, je ne suis pas démissionnaire. J'aime mon métier d'hôtesse de caisse "classique". Mon caractère (à stresser énormément quand je dois gérer plusieurs choses en même temps) n'est juste pas compatible avec les caisses libre-service et, comme je ne veux pas nuire au magasin en donnant une mauvaise image aux clients, je souhaite rester aux caisses classiques, comme c'était le cas depuis mon intégration en décembre 2012.
S'il souhaite me sanctionner plus gravement qu'une mise à pied (comme il l'a laissé entendre durant l'entretien), peut-il considérer mon refus de travailler aux caisses libre-service comme une démission de ma part ou, "au pire", peut-il le considérer comme un abandon de poste ou une insubordination ? Qu'il souhaite se séparer de moi parce que je ne fais pas ce qu'il me demande, je le comprends, quand je me mets à sa place de dirigeant d'entreprise. Mais, peut-il se séparer de moi comme une démission ou ne peut-il invoquer qu'un licenciement pour faute grave ?
Je vous remercie par avance pour le temps que vous allez m'accorder.